Non mais c'est pas permis !!
Après maints échecs en terre natale je me suis décidée à tenter l'expérience du permis de conduire à l'International. Le Kenya bénéficiant d'un accord avec
Petit tour "pole pole" (doucement en swahili). Les choses se corsent quand dans une rue le moniteur me demande ce que je ferai pour prévenir les gens derrière moi si il y avait un arbre en travers de la route je me creuse la tete : warning … ??? et j'abandonne, je vous fais pas subir l'intense moment de suspens par lequel j'ai dû passer… il faut juste faire demi-tour…ok.
Après quelques craintes de ne pas trop gérer la conduite a gauche (volant a droite) je me rends compte que ce n'est vraiment pas sorcier, juste un peu de dextérité à acquérir avec la main droite pour les vitesses.
Suite à cette séance évaluation on m'annonce le nombre d'heures que je dois prendre avant de présenter mon permis… 7h de leçons (pour un coût de 50 euros ce qui équivaut au prix d'une présentation au permis en France): 2h de pratique et 5h de théorique. Ce sera donc une semaine d'entraînement avant le boulot (7h à 8h).
Les leçons de pratique seront assez originales : vitesse max
En ce qui concerne les leçons de théorie : je suis devenue une experte en vocabulaire anglophone de la route. De temps à autre petit aparté en swahili… Les exercices de petites voitures se révèlent très "tricky". Une gestion du rond point bien différente de la nôtre.
La sécurité routière est abordée sous un autre angle ici le mot d'ordre étant de fermeture de toutes les portes dès qu'on entre dans une voiture et pas d'arrêt aux feux rouge la nuit pour éviter le car-jacking. Quelques bizarrerie du code kenyan comme les "hand signs" qui consistent à indiquer avec ses bras-mains en plus de ses cligno (censés être souvent H.S) où on se dirige : trois tours de bras par la fenêtre dans le sens des aiguilles d'une montre pour tourner à gauche, main levée au dessus du volant pour aller tout droit…
Panneaux warning indiquant tous les animaux de la savane, panneau interdisant l'accès aux charrettes à bras…
Les leçons ont lieu dans une salle de
Bref après cette semaine éprouvante d'entraînement me voilà prête ce matin pour le test. Réveil avec une pluie battante, idéal pour un test, "anyway" direction la "police station" à l'extérieur de Nairobi. On m'avait annoncé qu'on serait beaucoup, mais là, c'était toute l'Afrique qui s'était donné rendez-vous, environ 200 personnes, la matinée promettait d'être longue. Le test théorique a duré deux minutes : le temps de vérifier deux trois "road signs" et de me planter quelque peu sur l'épreuve des petites voitures. Sortie du bureau de police sans trop savoir si je dois passer à la pratique… Apparemment c'est pas grave de se planter à l'épreuve théorique, je pars pour la conduite. Apres un "speach" pour nous mettre en garde "again" contre toute tentative d'influence de l'examinateur à coup de billets, on embarque un gros officier dans la voiture et c'est parti…euh presque… le premier à passer a du mal a enfoncer la clef puis oublie le frein à main, bref après avoir calé deux-trois fois on décolle. Assise à l'arrière grand moment de frayeur au moment de sortir de la "police station" j'ai cru finir coupée en deux, l'officier tenait le volant presque tout le temps… Après deux cent mètre: arrêt, je prends la place du pilote: je me réinsère sur la route, je tourne a gauche puis arrêt (trajet de moins d'une minute au chrono). Les autres finissent le tour de la "police station" et on nous fournit nos permis de suicide…euh de conduire.